JEAN BAPTISTE, Le plus grand homme… de chair
THÈME :JEAN BAPTISTE, Le plus grand homme… de chair
Jean Baptiste est ce prophète annoncé par ces prédécesseurs Esaïe (40 : 3-5) et Malachie (3 : 23-24) dont la mission était de « Préparer le chemin du Seigneur… ». Sa vie a été marquée par la singularité de sa naissance jusqu’à la mort. Nés de Deux personnages très âgés et dévoués au Seigneur (Elisabeth et Zacharie le prêtre). Avant même qu’il ne soit conçu, Dieu avait déjà défini sa mission et sa particularité : « Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l’Esprit-Saint dès le ventre de sa mère ; il ramènera plusieurs des fils d’Israël vers le Seigneur, leur Dieu ; il marchera devant Dieu avec l’esprit et la puissance d’Elie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé. » (Luc 1 : 15-17). Au sein maternel, il sut reconnaitre la présence du sauveur près de lui quand Marie, mère de Jésus, vint rendre visite à sa parenté Elisabeth, mère de Jean (Luc 1 : 39-41). Il passe sa vie dans le désert, se nourrissant de miel sauvage, et se vêtissant de peaux d’animaux, tout en attendant le commencement de sa mission.
Mais qui est-il vraiment ?
- CELUI QUI MARQUE LA FIN D’UNE ERE.
« La loi et les prophètes ont été jusqu’à Jean… » (Luc 16 : 16a)
Depuis la désobéissance d’Adam et d’Eve dans le jardin d’Eden et la souillure de la relation entre l’Homme et le Créateur, Dieu a désiré réconcilier tous les hommes avec lui par le biais de la mort de son fils unique sur la croix. L’Eternel, après avoir défini ses ordonnances et ses prescriptions par Moïse, il a utilisé plusieurs autres serviteurs lui étant consacrés pour soit conduire son peuple (Josué, Gédéon, David…) soit l’interpeller (Esaïe, Jérémie, Elie, Elisée…). Et le dernier messager du Salut des hommes est Jean Baptiste. A cet effet, après la nouvelle alliance établie avec Dieu par Jésus-Christ, les hommes ne devraient plus être justifiés par la loi, ni plus être avertis ‘’principalement’’ par les prophètes, mais par le Saint-Esprit que Dieu donnerait à tous ceux qui croiraient en son fils.
- LE PLUS GRAND HOMME NE DE FEMMES
« Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’en a point paru de plus grand que Jean Baptiste. » (Matthieu 11 : 11)
On aurait cru l’apprendre face à un homme assis sur un trône humain, servi par des légions de soldats, et vêtus d’habits garnis d’or… ou encore en face d’Abraham qui est le père de la foi, de Moïse qui a sorti le peuple d’Egypte, du roi David étant l’homme selon le cœur de Dieu ; mais on se trouve devant un homme dont la nourriture et le vêtement ne marquent aucune attention. Il n’en demeure pas qu’à l’exception d’Adam, qui n’est pas né de femme, et de Christ, fils de Dieu, Jean est le plus grand. Cette grandeur, ne voulant pas être manifestée par Dieu dans l’apparence, certainement était reflétée dans son cœur (dévouement et service), et dans la particularité de sa mission et la clôture par une mort brutale (décapitation). Un autre aspect émerge, son humilité. Quand il a été interrogé par rapport à Jésus-Christ, il reconnut la majesté de Christ : « Il prêchait, disant : il vient après moi celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier, en me baissant, la courroie de ses souliers. » (Marc 1 : 7).
- CELUI QUI INAUGURE UNE NOUVELLE ERE
« Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à présent, le royaume de Dieu est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent » (Matthieu 11 : 12)
La vie des hommes avaient été régis par des lois plus ou moins sévères. Et ceux-ci s’efforçaient (pas tous biensûr) tant bien que mal à vivre pieusement. Mais Jésus-Christ est venu bouleverser ce raisonnement, et ce, dès le temps de Jean-Baptiste. Dans les derniers livres précurseurs de la venue du Sauveur, il est écrit : « Ce n’est ni par la puissance, ni par la force, mais par mon esprit, dit l’Eternel des armées. » (Zacharie 4 : 6). Il ne s’agirait donc plus de s’approcher du Seigneur par notre capacité de changer, mais par l’acceptation de son Esprit qui ferait le travail à notre place. Seul bémol : la disposition à l’Esprit de Dieu exige une vérité (et non hypocrisie ou apparence) qui nous inciterait à faire les choses, non par contrainte, mais par amour. Et pour nombres d’entre-nous, cela semble plus compliqué. Rappelons des paroles de Jésus-Christ dans « Matthieu 5 » disant : vous avez appris qu’il a été dit… mais moi je vous dis…
- UN HOMME DE CHAIR
« Celui qui vient d’en haut est au dessus de tous ; celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre. » (Jean 3 : 31a)
Malgré toutes les bonnes actions de Jean, et sa grandeur parmi les hommes, il restait un homme terrestre : un homme de chair. Et cette nature ne pouvait être changée ni par les actes, ni par la force. Et par conséquent, il restait soumis à la loi de la chair : la faiblesse, …le péché. Nous nous rappelons de ses paroles de doute à l’encontre du Christ : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » (Matthieu 11 :3) bien après avoir eu des confirmations divines et suffisamment rendu témoignages que Jésus était le ‘Messie’. En effet, malgré sa primauté, il ne pouvait, de lui-même, se débarrasser du péché lié à la chair.
- INFERIEUR AU PLUS PETIT DANS LE ROYAUME DES CIEUX
« … Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui » (Matthieu 11 : 11b)
Plusieurs paraboles nous présentent Christ comme l’époux venant à la rencontre (se lier à) de son épouse : l’église. L’avènement de cette dernière est manifeste après la résurrection du Christ et la descente du Saint-Esprit sur tous ceux qui ont cru en lui et qui l’ont reçu dans leur vie. Logiquement à ce moment, Jean-Baptiste n’est plus. En effet, il avait marquée la transition entre l’ancienne alliance souillée et la nouvelle alliance pure et perpétuelle, sans lui-même être porté par l’acte qu’il annonçait.
Par conséquent, tous ceux qui ont hérité de cette grâce, et marqués par le sceau du Saint-Esprit se trouvent ne plus être des hommes de chair, mais des hommes spirituels, étant au dessus de toute chair ; au dessus de toute personne terrestre ; au dessus de Jean-Baptiste (Jean 3 ; 31). Il ne s’agit plus d’un statut lié aux actes ou à la volonté humaine, mais d’une grâce accordée par Dieu au travers de son fils Jésus-Christ qui a voulu que nous soyons ‘un’ avec lui.
- L’IMAGE DE NOTRE CHAIR QUI DOIT MOURIR
« Il faut qu’il croisse et que je diminue. » (Jean 3 : 30)
Jean a œuvré avant Jésus, mais son ministère ne pouvait perdurer en même temps que celui du Seigneur. Rappelons-nous, son but était de ‘préparer le chemin’ et non de ‘cheminer’. Mais il serait incomplet de s’arrêter à cette analyse.
A partir du baptême de Jésus (par Jean) et le commencement de son ministère, nous remarquons que celui (le ministère) de Jean régresse. Certains de ses disciples s’attachent à Jésus : « Le lendemain, Jean était encore là, avec deux de ses disciples ; et, ayant regardé Jésus qui passait, il dit : Voilà l’agneau de Dieu. Les deux disciples l’entendirent prononcer ses paroles, et ils suivirent Jésus. » (Jean 1 : 35-37). Quelques temps après, survint l’arrestation de Jean, puis, sa mort (Matthieu 14 : 1-12), et sans aucun doute, le ministère de Jésus fut propulsé en avant et les derniers disciples de Jean se joignirent certainement à ceux du Christ. Ceci n’est pas le fruit du hasard. Et pourquoi ? « La chair et l’esprit ne peuvent cheminer ensemble ; le premier prépare la voie du second, ensuite, lui cède TOTALEMENT la place. » Jean ne devait pas seulement être retenu captif, mais, il devait mourir. L’apôtre Paul nous dit : « Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. » (Romains 8 : 13)
Voilà l’enseignement que nous donne la vie de Jean-Baptiste : « les actions de la chair, aussi bonnes soient-elles, ne peuvent nous donner la vie éternelle, seul l’esprit de Dieu peut. Laissons-donc ce dernier être SEUL maitre de notre vie. »